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dimanche 6 septembre 2020
Guinée 2020: Alpha Cellou, vers le palais tohu-bohu!
mercredi 12 août 2020
ADieu le sage de Diari
"Il existe deux types de personnes dans le monde. Ceux qui veulent savoir, et ceux qui veulent croire". Nietzsche
Ce soir, je ne veux ni savoir, ni entendre, ni croire au décès de mon grand papa(mon oncle, l'ainé de mon père biologique).
L'annonce de son décès m'a laissé sans voix, la bouche suspendue à un: Inna lillah wa inna ilayhi raaji'uun! les yeux grandement ouverts.
Incrédule, la vie nous réserve des surprises.
Sauf que celle-ci, ne me plaît pas du tout. Elle ne me fait pas rire, mais m'arrache la joie de vivre.
Elle me pousse à me détacher des plaisirs mondains, et à me remettre en question.
Mon père a perdu son frère, son frangin, celui qui l'a guidé et montré que l'effort fait les forts, et que la pauvreté, n'était pas un obstacle au succès et à la réussite.
Du coup, je ne l'empêcherai pas de pleurer, même si la tentation d'aller lui dire d'essuyer ses chaudes larmes m'anime. Dans ces circonstances difficiles de faire comprendre à papa, que les pleurs sont peut-être la seule expression de montrer son désaccord face à la volonté divine, mais que les larmes ne dissipent pas la douleur.
Moi, j'essaye de me retenir, mais des larmes têtues glissent tout de même sur mes joues.
Un grand frère qui a chaleureusement et humainement accepté de mettre son véhicule à notre disposition, nous accompagne pour des courses. Qu'il en soit en remercié.
Cette nuit, sentant l'ombre de mon grand papa, qui plane dans ma chambre, flux et reflux d'images, je le revois.
Sourire en coin, les yeux pétillants de sagesse, l'expression que témoigne son visage, renseigne, sur la timidité de l'homme. Oui, Lhomme était taciturne, et digne de confiance.
Le woyen woyen ma ( commérages en langue locale soussou), n'était pas du tout sur la liste de son menu.
Écrire sur cet homme, ses qualités, me prendra énormément de temps. Comprenez et pardonnez moi pour les incorrections dans ce texte. Car il est écrit à chaud, et dans l'urgence.
Je ne résiste enfin pas, à l'envie de mentionner un détail poignant que je garde de mon grand papa.
Alors que j'étais gamin, la venue de mon oncle à la maison était un grand moment pour nous. Et pour cause, il ne daignait jamais de nous envoyer des yaourts bien glacés.
Et avec un: Merci tonton qu'on lui rendait, on s'en délectait avec amour et passion.
Sachez le, mon désormais feu grand papa, était un admiratif de ma plume. Il me le faisait savoir à chaque fois qu'on échangeait.
Ce texte est donc un hommage que je lui rends.
Mon bappa, vous ne me lirez pas ce soir, je le sais.
Mais je sais que vous me voyez, et que vous m'entendez.
Suis-je finalement tenté de répondre à cette célèbre phrase de Birago Diop:
Les morts ne sont pas morts??
Je laisserai Jean Cocteau répondre pour moi:" le vrai tombeau des morts, c'est le cœur des vivants".
Reposez en paix mon bappa.
Regrettez votre séjour terrestre face à votre félicité céleste.
De la part de votre fils bien aimé:
Alpha Amadou Diari Diallo
vendredi 17 avril 2020
Doit-on pleurer Salif Kebe?
mercredi 15 avril 2020
Coronavirus: l'enfer des taximen
jeudi 26 mars 2020
Ousmane Conté: Un voyou s'éteint
Cette fois-ci encore, les anges repartiront avec des commentaires lubrifiés qui ne viennent pas du cœur.
Même la mort, ne fait pas changer à certains Guinéens cette mauvaise habitude de mentir en toutes circonstances.
La règle a été de mise lors du décès du fils de l’ancien président Lansana Conté. Dès l’annonce de la mort d'Ousmane Conté, hier Mercredi 25 mars 2020, c’est un sentiment de tristesse qui envahit de nombreux guinéens, qui n’ont pas hésité à lui rendre hommage sur les réseaux sociaux. J’avoue que je ne me suis pas du tout réjoui de cette nouvelle, mais très sincèrement, je n’en fus pas très affecté non plus. Et pour cause, rappelez-vous de l’année 2007. Une année historiquement exaltante dans le combat pour l’instauration de la démocratie en Guinée. Une année où Ousmane Conté, très puissant à l’époque, avait fait une descente musclée à la bourse du travail, siège de la Confédération nationale des travailleurs de guinée ( CNTG), avec ses hommes, pour infliger une bastonnade sévère aux syndicalistes, et plus précisément à Ibrahima Fofana, homme infatigable pour la cause nationale, alors secrétaire général de l’USTG, qui, avec Hadja Rabiatou Serah Diallo, avaient conduit à l’insurrection populaire contre le feu général Lansana Conté.
Ibrahima Fofana, qui a échappé de justesse à la mort, n’eut été la ferme interposition de Rabiatou Serah Diallo, eût l’œil tuméfie et ensanglanté pour plusieurs jours.
Toujours en 2007, sa garde a été accusée d’exactions contre les manifestants, qui s’opposaient au régime impopulaire, et dictatorial de son père, alors agonisant et pratiquement inconscient. En fils béni ou maudit, Ousmane Conté pris la décision de sauver le régime de son père, et pour cela, il usa de son arme et de la violence.
Le désormais feu colonel Ousmane Conté, était l’illustration parfaite de cet adage, qui nous apprend que : C’est dans le vide de l’esprit que s’installe le mal. Militaire sans aucune formation intellectuelle, l’homme est également accusé d’avoir commandité le démantèlement des rails du chemin de fer Conakry- Kankan, sur une distance d’environ 600km. Ces rails qui ont été acheminés au port de Conakry, seront vendus aux Chinois. Cet épisode joué par l’acteur Ousmane Conté, restera gravé à jamais dans le feuilleton des crimes économiques de la République de Guinée.
Et enfin, je ne résiste pas à l’envie de rappeler que le défunt Ousmane Conté, avait été arrêté par l’ancien chef de la junte Moussa Dadis Camara, en 2009, pour son implication présumée dans le trafic de drogue en Guinée. Devant les caméras de la télévision nationale, il avait reconnu être effectivement impliqué dans ce trafic, et s’était exprimé en ces termes : "tous ceux qui me connaissent, savent que je ne suis pas un menteur. C’est vrai aujourd’hui, je suis dans cette affaire de drogue je le reconnais, mais je n’en suis pas le parrain". Et que dire, de ses sorties nocturnes dans les nights clubs de Conakry, et de son appétit vorace pour l’alcool et les jeunes filles…
Si j’avais une chose à demander à mes compatriotes, c’est de leur dire, que les personnalités publiques(militaires et civiles), qui ont œuvré pour le progrès de ce pays soient magnifiées, et que celles qui ont contribué à la décadence de la Guinée, soient dénoncées et critiquées jusque dans leurs tombes.
Nous avons trop longtemps vécu dans le mensonge.
Et Thione Seck s'en alla
Un dimanche noir, dans un pays"enrhumé" par de récentes violences, dont les éternuements...
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A 17ans, Cheikh Hassan Thiello, jeune lycéen Sénégalais, se distingue dans sa classe par son sérieux, son altruisme envers ses camarade...
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