Membres

dimanche 6 septembre 2020

Guinée 2020: Alpha Cellou, vers le palais tohu-bohu!

La question de la participation ou non de l'UFDG, le principal parti d'opposition en Guinée, dirigé par Cellou Dalein Diallo, à l'élection présidentielle du 18 octobre à laquelle prendra part le président sortant Alpha Condé, est sur toutes les lèvres. Hier samedi 6 Septembre, la question a été définitivement réglée. A l'annonce de la nouvelle de la participation de l'UFDG, c'est la déception qui me gagne. Pas parceque je suis un militant, où que je me retrouvais dans l'idéologie de ce parti. Mais parce que des jeunes de mon âge reposent au cimetière de Bambeto. Des jeunes qui, les mains nues, ont affronté la police, la gendarmerie, l'armée( les forces du mal, du désordre, et de la terreur.) En un mot, les accompagnateurs d'alpha conde( j'écris son prénom et nom en minuscule, par mépris, et par manque de considération.) L'avenir politique de ce pays m'inquiète, mais aujourd'hui des questions me taraudent. Je vous ferai l'économie de tout ce tralala dans lequel alpha conde a plongé le pays depuis le début du banditisme d'Etat, qui a favorisé son catapultage à la tête du pays, jusqu'à nos jours. Cellou dalein Diallo, il faut le reconnaître, malgré son historique erreur qui l'a fait perdre l'élection présidentielle de 2010, a participé à tous les combats. Cependant, rien, rien, et vraiment rien, à mon avis, ne peut expliquer cette trahison de l'UFDG, face aux valeureux militants de ce parti, qui, pour la démocratie, sont tombés sur le champ d'honneur. Devrais-je le rappeler à l'UFDG, et à son chef: Le cimetière de Bambeto vous regarde! et manifeste contre la venue d'autres jeunes innocents sur sa terre. Quoique vous n'êtes pas le boucher, mais aujourd'hui vous voulez envoyer de la matière dont se servira le boucher. En participant à cette élection, et en sachant que vous ne la remporterez pas devant un éternel voleur, et impénitent et malheureux bélayekhoui de 82 ans, vous exposez les enfants d'autrui devant un méchant et insensible loup. Leur viendriez vous en aide lorsqu'ils seront acculés par la violence et le sang? J'en doute fort, lorsqu'on sait qu'au même titre que votre respectable épouse Hadja Halimatou Dalein Diallo, le Général bofoe, lui également peut vous empêcher de sortir de votre maison. Tout ce qui reste clair, est que cette fois-ci, c'est vous même qui ouvrez les chemises de vos militants et sympathisants, et qui demandez aux goujats, et bidasses d'alpha conde de : « tirez-tirez- ! »

mercredi 12 août 2020

ADieu le sage de Diari

 

"Il existe deux types de personnes dans le monde. Ceux qui veulent savoir, et ceux qui veulent croire". Nietzsche

Ce soir, je ne veux ni savoir, ni entendre, ni croire au décès de mon grand papa(mon oncle, l'ainé de mon père biologique).

L'annonce de son décès m'a laissé sans voix, la bouche suspendue à un: Inna lillah wa inna ilayhi raaji'uun! les yeux grandement ouverts. 

Incrédule, la vie nous réserve des surprises.

Sauf que celle-ci, ne me plaît pas du tout. Elle ne me fait pas rire, mais m'arrache la joie de vivre.

Elle me pousse à me détacher des plaisirs mondains, et à me remettre en question.

Mon père a perdu son frère, son frangin, celui qui l'a guidé et montré que l'effort fait les forts, et que la pauvreté, n'était pas un obstacle au succès et à la réussite.

Du coup, je ne l'empêcherai pas de pleurer, même si la tentation d'aller lui dire d'essuyer ses chaudes larmes m'anime. Dans ces circonstances difficiles de faire comprendre à papa, que les pleurs sont peut-être la seule expression de montrer son désaccord face à la volonté divine, mais que les larmes ne dissipent pas la douleur.

Moi, j'essaye de me retenir, mais des larmes têtues glissent tout de même sur mes joues. 

Un grand frère qui a chaleureusement et humainement accepté de mettre son véhicule à notre disposition, nous accompagne pour des courses. Qu'il en soit en remercié.

Cette nuit, sentant l'ombre de mon grand papa, qui plane dans ma chambre, flux et reflux d'images, je le revois.

Sourire en coin, les yeux pétillants de sagesse, l'expression que témoigne son visage, renseigne, sur la timidité de l'homme. Oui, Lhomme était taciturne, et digne de confiance.

Le woyen woyen ma ( commérages en langue locale soussou), n'était pas du tout sur la liste de son menu.

Écrire sur cet homme, ses qualités, me prendra énormément de temps. Comprenez et pardonnez moi pour les incorrections dans ce texte. Car il est écrit à chaud, et dans l'urgence.

Je ne résiste enfin pas, à l'envie de mentionner un détail poignant que je garde de mon grand papa.

Alors que j'étais gamin, la venue de mon oncle à la maison était un grand moment pour nous. Et pour cause, il ne daignait jamais de nous envoyer des yaourts bien glacés.

Et avec un: Merci tonton qu'on lui rendait, on s'en délectait avec amour et passion.

Sachez le, mon désormais feu grand papa, était un admiratif de ma plume. Il me le faisait savoir à chaque fois qu'on échangeait.

Ce texte est donc un hommage que je lui rends.

Mon bappa, vous ne me lirez pas ce soir, je le sais.

Mais je sais que vous me voyez, et que vous m'entendez.

Suis-je finalement tenté de répondre à cette célèbre phrase de Birago Diop:

Les morts ne sont pas morts??

Je laisserai Jean Cocteau répondre pour moi:" le vrai tombeau des morts, c'est le cœur des vivants".

Reposez en paix mon bappa.

Regrettez votre séjour terrestre face à votre félicité céleste.

De la part de votre fils bien aimé:

Alpha Amadou Diari Diallo


vendredi 17 avril 2020

Doit-on pleurer Salif Kebe?

Intellectuels guinéens, continuez d'être malhonnêtes, continuez d'être corvéables, continuez d'être malléables à souhait. Continuez de ne croire qu'à un homme, pas aux règles et principes, mais Dieu, lui, fera toujours son travail. Le jour où le Créateur vous pincera, il n'y aura personne pour vous assister, ni même personne pour le supplier.

mercredi 15 avril 2020

Coronavirus: l'enfer des taximen

Depuis la survenue du coronavirus au Sénégal, hôte que les Sénégalais n’ont pas invité, encore moins bien accueilli, toutes les activités sont au ralenti. Parmi ses activités on peut citer le transport en commun en ville, particulièrement les taxis. Beaucoup de taximen rencontrés nous listent leurs difficultés pendant cette période de confinement. Mamadou, un taximan interrogé dans son véhicule explique son angoisse à trouver la dépense quotidienne à l’ère de la pandémie :« nous les taximen, nous souffrons énormément pour trouver des clients, ils se font vraiment rares. Cela s’explique par le fait que les gens ont peur de sortir de chez eux. Même quand ils sortent, ils ne s'éloignent pas, pour ne pas que 20h : l’heure du couvre-feu, les trouve dehors. Finalement, nous sommes également obligés de nous conformer à cette règle, et de garer nos véhicules à 19h. Moi qui vous parle, je conduisais jusqu’à 00h, et je pouvais gagner plus de 15.000fcfa par jour. Aujourd’hui, je ne me retrouve qu'avec près de 4500fcfa par jour. Vous imaginez la perte que je subis ?", s'inquiète-t-il. Ce cris de cœur de ce taximan, résonne aussi fort que la plupart des taximen que nous avons vus, avaient les visages crispés, du fait de la baisse de la clientèle, pendant cette période. Les rares qui étaient peu souriants, étaient ceux qui transportaient des clients. Au Sénégal, le coronavirus est sur toutes les lèvres. Son impact négatif sur l’économie qu’elle a pratiquement fini d’anéantir, ne laisse pas indifférent ces nombreux sénégalais qui vivent au jour le jour. Ils s’inquiètent de leur survie, malgré les nombreux moyens que l’Etat dit mettre à leur disposition pour les accompagner. Aujourd’hui, leur souhait le plus ardent, est que la situation revienne à la normale, et qu’ils puissent enfin retrouver leur jeu favori avec les clients : le Wakhalé (marchandage).

jeudi 26 mars 2020

Ousmane Conté: Un voyou s'éteint

Une tradition bien de chez nous, est de toujours dire du bien d’un être qui vient de quitter ce bas monde, pour rejoindre son Créateur. Cette civilité, je l’observe depuis tout petit. A la télévision nationale (RTG), lors du journal lorsque le présentateur annonce d’une voix morne le décès d’une personnalité publique, dans le reportage, quand le reporter tend son micro aux collaborateurs, ami(e)s, où même adversaires, pour ne pas dire ennemis du défunt, de se prononcer sur la personne, tout le monde refroidi les propos et le ton, avec en général cette phrase : la guinée vient de perdre un grand homme. Oups ! Cette fois-ci encore, les anges repartiront avec des commentaires lubrifiés qui ne viennent pas du cœur. Même la mort, ne fait pas changer à certains Guinéens cette mauvaise habitude de mentir en toutes circonstances. La règle a été de mise lors du décès du fils de l’ancien président Lansana Conté. Dès l’annonce de la mort d'Ousmane Conté, hier Mercredi 25 mars 2020, c’est un sentiment de tristesse qui envahit de nombreux guinéens, qui n’ont pas hésité à lui rendre hommage sur les réseaux sociaux. J’avoue que je ne me suis pas du tout réjoui de cette nouvelle, mais très sincèrement, je n’en fus pas très affecté non plus. Et pour cause, rappelez-vous de l’année 2007. Une année historiquement exaltante dans le combat pour l’instauration de la démocratie en Guinée. Une année où Ousmane Conté, très puissant à l’époque, avait fait une descente musclée à la bourse du travail, siège de la Confédération nationale des travailleurs de guinée ( CNTG), avec ses hommes, pour infliger une bastonnade sévère aux syndicalistes, et plus précisément à Ibrahima Fofana, homme infatigable pour la cause nationale, alors secrétaire général de l’USTG, qui, avec Hadja Rabiatou Serah Diallo, avaient conduit à l’insurrection populaire contre le feu général Lansana Conté. Ibrahima Fofana, qui a échappé de justesse à la mort, n’eut été la ferme interposition de Rabiatou Serah Diallo, eût l’œil tuméfie et ensanglanté pour plusieurs jours. Toujours en 2007, sa garde a été accusée d’exactions contre les manifestants, qui s’opposaient au régime impopulaire, et dictatorial de son père, alors agonisant et pratiquement inconscient. En fils béni ou maudit, Ousmane Conté pris la décision de sauver le régime de son père, et pour cela, il usa de son arme et de la violence. Le désormais feu colonel Ousmane Conté, était l’illustration parfaite de cet adage, qui nous apprend que : C’est dans le vide de l’esprit que s’installe le mal. Militaire sans aucune formation intellectuelle, l’homme est également accusé d’avoir commandité le démantèlement des rails du chemin de fer Conakry- Kankan, sur une distance d’environ 600km. Ces rails qui ont été acheminés au port de Conakry, seront vendus aux Chinois. Cet épisode joué par l’acteur Ousmane Conté, restera gravé à jamais dans le feuilleton des crimes économiques de la République de Guinée. Et enfin, je ne résiste pas à l’envie de rappeler que le défunt Ousmane Conté, avait été arrêté par l’ancien chef de la junte Moussa Dadis Camara, en 2009, pour son implication présumée dans le trafic de drogue en Guinée. Devant les caméras de la télévision nationale, il avait reconnu être effectivement impliqué dans ce trafic, et s’était exprimé en ces termes : "tous ceux qui me connaissent, savent que je ne suis pas un menteur. C’est vrai aujourd’hui, je suis dans cette affaire de drogue je le reconnais, mais je n’en suis pas le parrain". Et que dire, de ses sorties nocturnes dans les nights clubs de Conakry, et de son appétit vorace pour l’alcool et les jeunes filles… Si j’avais une chose à demander à mes compatriotes, c’est de leur dire, que les personnalités publiques(militaires et civiles), qui ont œuvré pour le progrès de ce pays soient magnifiées, et que celles qui ont contribué à la décadence de la Guinée, soient dénoncées et critiquées jusque dans leurs tombes. Nous avons trop longtemps vécu dans le mensonge.

Et Thione Seck s'en alla

Un dimanche noir, dans un pays"enrhumé" par de récentes violences, dont les éternuements...