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mercredi 28 novembre 2018

Violences politiques en Guinée: les guinéens de Dakar en colère

Après ceux de Bruxelles et de Montréal, c’est au tour des guinéens vivant à Dakar d’exprimer leur mécontentement face aux différents problèmes socio-politiques auxquels leur pays fait face.
Vendredi 23 Novembre 2018, c'est à la mythique place de l’obélisque que s'est tenue une marche pacifique organisée par le collectif des citoyens guinéens pour l’intégration au Sénégal. Venus très nombreux répondre à l’appel du collectif, ces citoyens guinéens brandissaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire des slogans aussi divers que variés : Arrêtons avant qu'il ne soit trop tard. Nous voulons la paix. Stop aux violences faites aux femmes. La Guinée n’est pas une jungle. Ouvrez les classes. Encadrés par les forces de l'ordre, hommes et femmes tous âges confondus, ont marché jusqu'à la RTS en scandant : "Alpha zéro, Alpha zéro". Depuis son arrivée au pouvoir le 21 Décembre 2010, le Président Alpha Condé, n’a pas su ou pu garantir la sécurité des personnes et des biens. L’appareil judiciaire est incompétent et inféodé au pouvoir exécutif, le système scolaire paralysé, celui de la santé en coma, et les infrastructures routières impraticables voire inexistantes selon les régions. Professeur de droit nous dit-on, le président Alpha Condé viole toutes les lois de la République et affiche un total mépris face aux cris du cœur et aux angoisses des populations. Pour preuve, l’opposition dénombre, sous sa gouvernance, 101 personnes tombées lors des manifestations de mécontentement. En sa qualité de chef d'état, il ne condamne jamais ces violences. Fichtre ! Il donne plutôt l’impression d'encourager les forces de l'ordre à commettre ces voies de fait visant à brutaliser, dans le meilleur des cas, les manifestants voire même les exécuter. A telle enseigne que l'on se demande si ces soi-disant forces de l'ordre ne sont pas tout bonnement devenues celles du désordre. L’article 10 de la constitution guinéenne stipule que la liberté de manifester est un droit, hélas, dans les faits il n'en est rien ; manifester est considéré comme un affront au tout puissant Président. Hier, aimé et soutenu pour sa constance politique et son long parcours d’opposant, il aurait pu, pour beaucoup, être cet intellectuel qui sortirait la guinée de son marasme. Malheureusement, il n'en est rien, car le vieux président de 80 ans, ne fait qu'accentuer le recul du pays alors qu'il promettait d’être le Mandela guinéen en réunissant son peuple ! Au train où vont les choses, le professeur Président est en train de devenir une forme de despote. Mais s’il est vrai que celui qui élève des corbeaux tôt ou tard se fait manger les yeux, la jeune génération aujourd'hui a le regard tourné vers l'avenir et est bien décidée à prendre en mains son destin pour de meilleurs lendemains. Cette génération consciente usera de tous les moyens légaux dont elle dispose pour empêcher le président Alpha Condé de briguer un troisième mandat.

Et Thione Seck s'en alla

Un dimanche noir, dans un pays"enrhumé" par de récentes violences, dont les éternuements...