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lundi 7 août 2017

Abdoul Mazid Diallo: Tout est possible ! Il faut y croire.

Lors de la toute dernière rentrée citoyenne organisée le 2 Avril 2017 au grand théâtre de Dakar, le président sénégalais Macky Sall, invité d’honneur s’adressant aux jeunes lycéens, leur faisait comprendre que le meilleur moyen de contribuer au développement de son pays et de lutter contre le chômage, était de créer sa propre entreprise et de ne pas tout attendre de l’Etat. Un message adressé à toute la jeunesse africaine, qui reste aujourd’hui confrontée à un problème crucial d’emploi. Afin de sortir de ce marasme, Abdoul Mazid Diallo, natif de la préfecture de Mamou en république de Guinée, a décidé de prendre son destin en main. Il m’explique la subtile stratégie mise en place dans sa micro entreprise de couture : « Né en 1982, diplômé en sociologie en 2009 à l’université Lansana Conté de Conakry, j’ai effectué de nombreux stages sans jamais avoir la chance d’accéder à un emploi. Aussi, j’ai décidé de tenter ma chance à Bamako, capitale du bazin. Au début, j’ai travaillé dans un atelier de couture comme secrétaire. Tout allait bien et au fil du temps, je constatais que les affaires marchaient bien, Il y avait régulièrement de nouveaux clients, en revanche, point d'augmentation de salaire à l'horizon malgré une charge de travail croissante. J’ai donc décidé de voler de mes propres ailes en créant mon atelier. Sans moyens financiers, les débuts furent extrêmement difficiles, tant moralement que physiquement, mais j'étais déterminé à réussir ce challenge coûte que coûte ! Je dois cependant souligner que certains membres de ma famille ont eu une oreille attentive à mes sollicitations et je profite de cette occasion pour les remercier encore une fois. Je remercie également mes parents qui ont beaucoup prié le tout Puissant Allah pour qu'il intercède en me guidant sur le bon chemin.>> Aujourd’hui, Abdoul Mazid Diallo est un homme heureux entouré des êtres les plus chers à ses yeux : sa femme et son petit garçon. Il travaille avec les commerçantes guinéennes qui se procurent des bazins à Bamako et ainsi, il parvient à gagner honnêtement sa vie sans tendre la main. Un vrai modèle de réussite pour beaucoup de jeunes qui sont aujourd’hui en perte de repères et qui, plutôt que de se lancer dans de périlleuses aventures d'exil en quête d'un bonheur illusoire, seraient bien inspirés de suivre l'exemple d'Abdoul afin de s'épanouir dans un contexte qui leur est familier au lieu de céder au chant des sirènes qui ne pourra que les conduire au mieux vers une totale désillusion et au pire vers la mort.

Et Thione Seck s'en alla

Un dimanche noir, dans un pays"enrhumé" par de récentes violences, dont les éternuements...